En 2013, nous célébrerons le centenaire d'Armory Show, l'exposition internationale d'art moderne organisée par l'AAPS dans les vastes espaces du manège militaire de la Garde nationale à New York, considérée comme un point de rupture dans l'histoire de la modernité. La même année, Duchamp installe une roue de bicyclette sur une chaise de son atelier, considérée comme le point de départ de l'intrusion de « Ready-mades » (objets trouvés que Duchamp a choisis et présentés comme de l'art) dans le monde de l'art. L'idée était de questionner la notion d'art et l'attitude artistique envers les objets. Les objets trouvés dans la rue, choisis par l'artiste, prendront une aura d'objet d'art dans le cadre de l'institution d'art. Depuis lors, une multitude d'objets existe dans les musées et les espaces d'exposition. Si nous rapportons les objets fabriqués à la rue dans le contexte de la Nuit blanche, tout en permettant aux artistes de les traiter et de les traiter comme des œuvres d'art référencées, nous espérons boucler la boucle et réconcilier le public avec le statut de l'omniprésence de l’objet. La ville entière et ses espaces publics deviennent pour une nuit un musée à ciel ouvert.

J'aimerais profiter de l'occasion pour organiser des projets plus orientés vers l'objet et ignorer, si possible un instant, l'image en mouvement et les effets numériques.

J'aimerais inviter 4 artistes vivant en France : Boris Achour, Alain Declercq, Melik Ohanian et Frank Scurti à produire ou à reproduire des œuvres spécialement pour l'événement.

Je compte présenter dans les espaces publics une série d'œuvres existantes et de présentations d'objets iconiques, reconstitués pour la plupart par des artistes tels que : Tadashi Kawamata, Pascale Marthine Tayou, Ai Weiwei, Michel de Broin, Ron Arad, Paola Pivi, Brian Jungen. C'est à travers la pile et la série que les périphériques sont disponibles pour la plupart des installations proposées. Et c'est délibérément que les objets en question sont principalement des chaises et des vélos.

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