Avec l’apogée des nouvelles technologies, la photographie est devenue omniprésente dans la vie quotidienne. Les clichés ont envahi le web et les réseaux sociaux, les médias utilisent la photo de manière systématique et cela joue un rôle clé dans les pratiques de chacun. La photographie, qui à l’origine avait pour but de reproduire la réalité dans ses moindres détails, était un témoin du temps qui passe, des gens qui vivent ailleurs, un témoignage direct de ce qui se passe. Elle est désormais recomposée et est devenue si puissante qu’elle a redessiné l’univers de la nature et de l’art, que tout est déjà vu.

Dans La Chambre Claire (1980), Roland Barthes identifie trois situations qui redéfinissent la pratique photographique. Lors d’une prise de vue, il y avait le sujet et le spectateur mais le grand absent était le photographe, l’auteur. Son rôle et sa fonction ont largement évolués, ce sont eux qui nous obligent aujourd’hui à voir le photographe et de comprendre les aspects politique, sociologique et culturel du monde globalisé dans lequel nous vivons.

Sous le titre Roleplaying – Rewriting mythologies, la biennale photo de Daegu étudie le rôle et le statut du photographe contemporain dans ses aspects les plus variés. L’événement présente des travaux qui sont autant de scénario du réel et se concentrent sur la nature sublimée de certaines réalités devenues, par leur prolifération et les points de focus qu’ils soulèvent, de nouvelles mythologies.

Cette édition a sélectionné des artistes renommés de tous les continents, et s’ouvre également à la scène asiatique et coréenne, avec une attention particulière à la scène émergente.

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