Intitulée après une œuvre de Ciprian Mureșan, l'exposition proposée présente une sélection d'artistes roumains de la scène contemporaine après le changement de régime. La pièce implique une tendance révisionniste provocante présente dans toutes les sociétés qui réécrit l'histoire en termes d'intérêts partisans. Cette exposition montre exactement le contraire : toutes les œuvres sont nécessaires pour traiter du passé communiste de leur pays. Les artistes sont touchés par le syndrome et pourtant, certains étaient à peine adolescents quand le changement a eu lieu. L'ombre de la dictature avec ses avatars et ses clichés, ses absurdités, son style de vie et ses rigidités, son atmosphère kafkaïenne et ses mensonges permanents prouve une rémanence qui surprend. Comme pour s'en débarrasser définitivement, un voyage dans le désert pendant quarante ans serait imposé à ces nouvelles générations. Certains ont un côté sombre, mais aussi des ingrédients parodiques constants. On sait que le remède à une atmosphère grotesque ne peut être que par l’ironie et l’éloignement. Par conséquent, le problème de l'image continue de régner en tant que reine absolutiste, comme si les outils de l'abstraction ne pouvaient pas sublimer la matière du passé. Les artistes apparaissent comme post conceptuels. Dans la mise à jour nécessaire de l'art dans les anciens pays communistes d'Europe de l'Est, la gestion des idées reste une priorité et nous estimons que l'indice de confiance de ces générations n'acquiert de fiabilité que via una cosa mentale. Ils ont tous une carrière internationale et sont constamment présents dans les événements emblématiques de ces dernières années.

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