Ami
Barak

Any Means
Une exposition de A. K. Burns

Galerie Michel Rein, Paris 20 mai-22 juillet 2017

A.K. Burns, Discard (T-shirt), 2014

La galerie Michel Rein est heureuse de présenter pour la première fois à Paris une exposition solo de A.K. Burns, artiste interdisciplinaire qui vit et travaille à New York. Ses vidéos, installations, sculptures et collages, affiches, performances, sont toutes marquées par une volonté constante de reconfigurer, selon ses mots « les économies du genre, du labeur, de l’écologie et de la sexualité ».

Any Means (par tous les moyens) rassemble, pour la première fois, plusieurs travaux qui datent des cinq dernières années. Faisant à la fois référence à la consommation obsessive et au manque de ressources, l’artiste explore la tension entre la « nature » et nos environnements très construits.

Dans cette exposition A.K. Burns combine des gestes esthétiques et des matériaux élaborés afin que les images et les objets ainsi préservés, reconstruits ou altérés deviennent inédits. Chaque travail utilise des alliances apparemment insolites de matériaux, telles que des éclaboussures de spiruline (algues bleu-vert) qui obscurcissent les vues d’un paysage ou un T-shirt soigneusement plié, puis coulé en aluminium, des collages appliqués sur un tissu qui pendent à leur tour, maintenus en place par une petite pièce, ou un vase cassé, restauré à l’aide du ciment, du ruban adhésif et de la mousse. Ces choix de matériaux et de moyens ne sont jamais arbitraires, mais chacune des œuvres requière une signification à travers le procédé de sa fabrication.

Se déclarant elle-même un «collaborateur compulsif », A.K. Burns a cofondé, en 2008, le groupe militant W.A.G.E. (Working Artists for the Greater Economy) et continue être un défenseur ardu des problèmes liés au travail des artistes ; En 2009, avec la galeriste et éditeur Sophie Mörner, elle a cofondé Randy, une revue d’art à parution annuelle avec une perspective « trans-féministe » dont le dernier recueil est paru en juin 2016. En 2010, en collaboration avec A.L. Steiner, elle a créé le Community Action Center, un long métrage « socio sexuel » inspirée de l’art de la performance féministe et par le cinéma porn-gay des années 1970. Le film a été projeté dans des nombreux lieux y compris la Tate Modern, Londres et MoMA, NY.