Americans in New York 2 / Sharon Hayes, Leigh Ledare, LaToya Ruby Frazier
Galerie Michel Rein, Paris — janvier-février 2012
Cinq ans après une première exposition sous le même intitulé, Americans In New York avec Matthew Day Jackson, Marc Ganzglass, Jill Magid, Laurel Nakadate et Mika Rottenberg, et dans les mêmes murs, voici le temps d’un bis repetita. Un même titre ne veut pas forcément dire exposition semblable, ni même une seconde saison. Le prétexte reste le même, mais la gémellité s’arrête là.
New York, incontournable capitale de l’art contemporain, offre toujours une scène revigorée et revivifiée. Dans cette métropole tentaculaire où les artistes affluent de toute part, un constat s’impose : les forces de la globalisation présentes aussi dans le champ de l’art laissent paradoxalement une voie assez large à des horizons culturels qui s’efforcent d’y échapper. New York n’est pas l’Amérique dit-on, mais l’Amérique a besoin de New York pour exister globalement. C’est ce que cette exposition essayera de démontrer sous la forme de quelques tranches d’actualité à fort caractère identitaire.
À propos des artistes
Sharon Hayes (née en 1970 à Baltimore, Maryland, vit et travaille à New York)
Dans ses performances, vidéos et installations, l’artiste new-yorkaise Sharon Hayes examine l’intersection de l’histoire, de la politique, des discours et des événements. En organisant des démonstrations anachroniques ou spéculatives et en prononçant un discours inspiré par le langage de la politique et de la dramaturgie théâtrale devant des inconnus, l’artiste crée des interventions qui mettent en lumière la tension entre collectif et personnel, fiction et fait historique.
Leigh Ledare (né en 1976 à Seattle, vit et travaille à New York)
Leigh Ledare utilise la photographie, les archives, les textes et les tabous sociaux pour interroger la subjectivité humaine, le désir et l'image photographique en même temps. Il livre un témoignage troublant d'honnêteté sur l'exploration psychologique et photographique de sa relation unique mais subversive avec sa mère, et interroge ainsi les limites attendues, faisant éclater les bases d'une structure familiale traditionnelle et émergeant d'une relation atypique. et hors de l'ordinaire.
LaToya Ruby Frazier (née en 1982 à Braddock en Pennsylvanie, vit et travaille au Nouveau-Brunswick, au New Jersey et à New York)
LaToya Ruby Frazier explore les relations psychologiques et intergénérationnelles de sa famille à travers des photographies et des vidéos où les frontières entre l'autoportrait et le documentaire social disparaissent. Pris dans sa ville natale (Braddock, Pennsylvanie), les images de l'artiste capturent en parallèle les effets du déclin dramatique des anciennes aciéries. À travers un objectif spécifique, son travail questionne le rôle de la dynamique familiale, tant sur le plan personnel que dans la société.